Le VAP, Vulve Anus Pénis, groupe thématique de la Société Française de Dermatologie, a été créé en 2018 comme la suite logique du REV, groupe de Réflexion en vulvologie, qui existait depuis 2009. Il est ensuite rapidement devenu le GrMAG, groupe de réflexion sur les Muqueuses Ano-génitales.
Actuellement, le groupe est composé de 55 médecins dermatologues et aussi de médecins non dermatologues (gynécologues, anatomo-pathologistes, psychiatres…). Il est aussi ouvert à d'autres professionel(le)s de santé (kinésithérapeutes, sages-femmes, psychologues).
Le GrMAG a plusieurs objectifs :
Les vestibulodynies représentent un motif de consultation fréquent en Dermatologie et en Gynécologie. Ce tableau clinique affecte particulièrement les femmes jeunes sexuellement actives. Il s’agit d’une allodynie du vestibule vulvaire responsable d’une dyspareunie d’intromission et d’inconfort au contact de vêtements serrés, à l’insertion de tampons ou lors d’examens gynécologiques. Une étude suédoise estime la prévalence de cette affection à 13 % entre 20 et 29 ans. Parmi les hypothèses physiopathologiques (inflammation, abaissement du seuil de la douleur), le rôle d’une hyperactivité des muscles bulbo-spongieux peut être envisagée en raison de son rôle sur la jonction neuromusculaire. L’injection de toxine botulique est actuellement indiquée dans les spasmes musculaires tels que le blépharospasme, le torticolis spasmodique ou la crampe de l’écrivain. En Dermatologie, elle est utilisée pour traiter les rides et l’hyperhidrose. Si l’efficacité de la toxine botulique était démontrée, celle-ci pourrait être proposée en deuxième intention chez des patientes présentant une dyspareunie sévère au point ,parfois, d’empêcher tout rapport sexuel.
Montrer l’efficacité de la Toxine botulique dans le traitement de la douleur des vestibulodynies.
Patientes âgées de 18 à 60 ans, présentant une vestibulodynie (Classification ISSVD 2006) dyspareunie d’intromission, douleur reproduite lors de l’application d’un stimulus habituellement non algogène (pression légère avec un coton tige), réfractaires aux thérapeutiques habituelles (antidépresseurs tricycliques, et/ou benzodiazépines aux doses antalgiques, kinésithérapie à type de biofeedback), absence de traitement antalgique actuel, patiente dont la compréhension de l’étude et l’adhésion prévisible à l’essai sont bonnes, fiche d’information remise et expliquée au patient et consentement éclairé signé.
Mauvaise observance prévisible ou personnes n’étant pas en mesure de comprendre les modalités d’application du traitement, femmes enceintes ou allaitantes, les personnes traitées par aminosides, les patientes souffrant d’une myasthénie, les personnes protégées (en particulier majeurs sous tutelle).
Evaluation de la douleur par échelle visuelle analogique à J0, M3, M6 après chaque injection. Une évaluation de la qualité de vie par un index adapté (DLQI) sera effectuée à J0, M3 et M6 après chaque injection. Une évaluation de la fonction sexuelle (FSFI) sera effectuée avant et après les injections de toxine botulique et à M3 et M6.
Visite de pré-inclusion avant signature du consentement : examen clinique puis réalisation des examens paracliniques.